C’est le bon moment pour faire le point et bien commencer l’année 2018.
Après une super soirée d’inauguration dans l’espace de coworking de la Cordée République, J’ai pensé que c’était le bon moment pour faire le bilan sur ma situation d’entrepreneur.
Tous commence par un rêve : celui de réussir dans les affaires et ses projets créatifs, de vivre dans un bureau situé sur un terrain poser au bon milieu de la nature. Les pieds nus dans l’herbes, avec mes enfants jouant dans des cabanes posés dans les arbres et une compagne bronzant au bord de l’eau. Et moi, je serai connecté avec le reste du monde avec l’aide de mon simple ordinateur…
Mais quand on démarre comme moi avec pas d’argent en poche, tout devient très compliqué.
Si j’ai décidé de partager mon histoire, c’est dans l’idée que cela puisse aider ou inspirer des futurs entrepreneurs. Mais avant de démarrer ma rédaction, je dois réaliser un retour en arrière pour vous permettre de comprendre mon parcours atypique.
Le 8/12/2008
Lancement de ma 1er création d’entreprise, je décide avec des amis de créer une agence de communication graphique. J’avais de l’ambition et beaucoup d’énergie. Nous avions un peu de matériel et j’avais même obtenu des aides de l’Adie (L’Adie est une association qui aide les personnes n’ayant pas accès au crédit bancaire à créer leur entreprise) pour démarrer le projet. L’agence s’appelait So And So et nous avions même lancé une marque de vêtement bio « Hankou ». Donc, c’était normalement un bon début.
Mais la réalité du terrain n’était pas ce à quoi je m’attendais, et j’ai très vite déchanté. Malgré les petites formations à la gestion d’entreprise proposer par les solutions de l’état. Ce fut insuffisant, avec un contexte économique en crise et le moral de l’équipe à zéro. La catastrophe était proche. Et puis gérer une SARL, c’est compliquer et cela coute cher surtout quand les ventes de produits et services sont très faible.
Le 31/08/2010
Cette date marque la clôture de la société. Mais j’ai appris que lorsqu’on souhaite arrêter son entreprise et bah! Cela coute de l’argent aussi. Et là! Tous les vautours de l’administration sont présent. Il faut imaginer que dans notre situation, si nous avions décider de fermer la société, ce n’est pas par plaisir et que le robinet financier était vide. J’ai fini par trouver des solutions alternatives pour me passer des services comptables et juridiques. J’ai limité la casse et avec mes erreurs, cela ne nous a couter que 150 euros pour les formalités. Mais j’ai du régler de ma poche la somme de 2000 euros correspondant aux charges restant de l’entreprise. C’était mon premier échec et avec du recul, j’aurai mener le projet autrement.
Mon histoire d’amour avec le RSI
Après ce que je viens de vous raconter, on pourrait croire que l’affaire serait terminer. Mais non! car le RSI (La sécurité sociale des chefs d’entreprise indépendants, auto-entrepreneurs, artisans, commerçants, professions libérales, industriels. Assurance maladie maternité, retraite. Recouvrement des cotisations, déclaration de revenus.) n’avait pas terminer. Des le départ, cet organisme à commis une erreur en créant un dossier en doublon ou fantôme en mixant une personne fictif de paris avec ma société. Mais ils ont quant même créer un 2eme bon dossier.
D’un coté, les choses étaient en règles et de l’autre on me réclamait plus de 5000 euros de cotisation pour un compte fictif. Même si je savais que je n’étais pas en tort, cela reste stressant car il y a en face un service de l’état et qu’ils peuvent se permettre toutes les dérives.
Après de multiples courriers envoyés en recommandé, cette affaire c’est clôturé en mars 2011 soit 8 mois après la fermeture de la société. Avec une lettre me confirmant la fermeture définitive de la société.
La transition
Après cette période de turbulence qui fut très violent pour moi et mon moral. J’avais besoin de faire une pause. La seule alliée à cette période trouble était ma compagne (que je remercie énormément). Et l’arrivé de ma fille en décembre 2010 à été un véritable rayon de lumière.
C’est à se moment que j’ai réalisé ce que j’ai pu faire endurer à ma famille par le stresse, mes humeurs et mes absences. C’est ainsi que je pris conscience qu’il était important d’être présent pour les siens et de ne pas rater les plus beau instant de la vie.
J’ai enchainé petit job alimentaire et mission graphique en temps partiel pour que je puisse obtenir du temps pour élever ma fille et accorder plus de temps pour les miens.
Le choc
C’est un échange avec un ami lors d’un dimanche après-midi, que je réalisais que je me mentais à moi même. Tous commence par une gentille moquerie sur ma situation professionnel, je représentais au yeux de mon acolyte le profil type du parfait raté. En effet, j’avais des diplômes dans de bonnes écoles, des expériences professionnels et des résultats mais je termine tout de même aux chômages avec pour perspective de postuler à des emplois que je ne souhaitais pas. Il m’achève avec une moralité simple en me faisant comprendre qu’il fallait que j’arrête de rêver.
Je lui expliquais que les rêves étaient important et utiles pour nous faire progresser dans nos objectifs. Et qu’il était nécessaire de protéger les ambitions de nos enfants. Ce fut dur à exprimer et à m’entendre mais j’ai pris conscience de la vérité comme un électro choc. Car je réalisais a cet instant que je donnais des leçons de vie au autre sans pour autant l’exiger pour moi même. Lorsque je regardais ma fille, je me disais que je ne peux pas lui prétendre qu’il faut se battre pour ses projets si je ne suis même pas capable de défendre les miens.
Alors! le soir même, j’ai dépoussiéré mes pochettes de dessin, fais un trie dans mon book et j’ai sorti des feuilles blanches puis je me suis de remis de nouveau sur ma quête.
La révélation
C’est lors d’un pot de départ de Pauline Robiliard illustratrice paysagiste ou j’ai revu aussi Amélie Cordier illustratrice graphiste qui m’ont confronté à une autre réalité de entrepreneuriat. J’ai vu en eux du plaisir dans leur parcours et dans leur création que je n’avais plus ressentit depuis le Lycée. Je me suis interroger sur les raisons qui ma conduit à louper cette rencontre avec ses émotions. Les mêmes raisons qui ont influé sur mon choix de formations dans les arts graphiques. Je me suis mis la poursuite de cette notion de joie au travail. Quelques jours après, j’ai tenté de retrouver un job avec l’objectif de trouver ce belle esprit dans les entreprises pour lesquels j’avais postulé. Mais après plus de 1 ans, entre courrier et entretient puis l’accumulation d’echec sans percevoir ce que je recherchais. J’ai fait le grand saut entrepreneurial. Malgré mon premier échec en 2010, j’avais envie de tenter de nouveau l’aventure mais autrement.
juin 2015
8 septembre 2015 : création de ma nouvelle entreprise
2016 fut une 1er année de démarrage difficile
J’ai ensuite endossé le rôle de commercial avec mon téléphone et mes mails. J’y consacrais une demi-journée par semaine. Mais le constat était terrible au bout de 12 mois: aucun résultat. J’avais pourtant des contacts mais je n’ai pas réussi à gagner de nouveau contrat. Et je passais une soirée networking ou after work par semaine dans différents lieux dans le but de trouver du réconfort et en espérant écouter des parcours inspirants. Et par le plus grand des hasards, les rencontres avec certains créatifs m’ont permis de trouver de nouvelle mission grâce à leur recommandation. Suite à ce constat, j’ai arrêté de prospecter à l’ancienne et j’ai augmenté mes sorties nocturnes.
Septembre 2016, j’ai failli tout perdre
Ces mésaventures ont mis en péril ma situation financière au sein de mon foyer. En effet, j’avais la charge de 2 enfants et l’emploi de ma compagnes ne pouvait assumé de tel imprévu. On avait, des biens acquis et les banques souhaitais qu’on les revend pour créer de la trésorerie. Mais cela voudrait indiquer qu’on aurait perdu le fruit de plusieurs années d’économie et de travail. Cette idée était insupportable mais je n’avais pas de solution a ce moment. C’est un soir de septembre 2016, pendant une escapade avec des amis et des bières que j’ai longuement réfléchi sur ma situation et ce que je souhaitais pour mon futur. Ce fut une longue soirée ou je ai très peu dormi mais j’avais décider qu’on ne subira pas cette situation. Et j’ai repris mon avenir en main et c’est la que j’ai exploiter toute ma créativité pour affronter la suite: trouver les fonds et créer de la récurrence financière.
2017 était une année mouvementée
une créativité a toute épreuve
3eme année plein de surprise
Le développement de la formation reste une bonne idée, j’ai développé mes cours et mes intervention à École Supérieure de Publicité et l’Université Lumière Lyon II. Mais cela n’était pas encore suffisant, je devais trouver des solutions récurrentes et j’ai ainsi racheté le camion de mon père : un fourgon de 12 m³. Vous pouvez vous interroger sur cet investissement un peu atypique et vous dire : Wouah! Qu’est-ce qu’il nous prépare? Je vous laisse imaginer l’état d’esprit ma compagne car elle n’approuvait pas du tout le projet.
Pour comprendre, j’ai mentionné en amont que nous avions acquis des biens : une petite grange et un terrain situer dans l’Ain. J’avais pour projet de transformer la grange soit en atelier ou en petit espace de coworking. Et le terrain nous permettra de concevoir une cabane de luxe. Et pour réaliser ces beaux projets, il faut de bon financement, du temps et du matériel. Et pour accomplir quelques objectifs, le camion avait ce potentiel. Le véhicule avait plusieurs vocations: déplacer du matériel et des matériaux, me donner de la visibilité avec de la publicité sur la carrosserie puis générer une récurrence financière par la location entre professionnel et particulier. Le fourgon à été payé en 3 mois et ensuite, il nous permettait de gagner en de l’argent toutes les semaines.
L’aventure créative dure depuis 3 ans déjà et ce n’est que le début!
Après une fin d’année 2017 compliqué et mouvementé mais pleine d’aventure. J’ai vécu des pannes mécaniques, des déplacements, des apéros et de belles rencontres. L’année 2018 sera pour nous une belle explosion créative. Ce sera notamment le lancement des nouveaux programmes de formation, des MeetUp, mais surtout du projet « Créative Truck ».
Février 2018
Après une année de prospection et de réseautage sur le territoire Genevois. Je décide de prendre un bureau en colocation avec la société KYARR SOLUTIONS. Ce qui me facilite les démarches et me permet ainsi de travailler dans un cadre agréable. J’ai eu un coup de cœur pour cette ville qui me permet de trouver un mixte avec son lac, ses verdures et son dynamisme économique. C’est facile d’accès entre Lyon et la Suisse car il y a différente solution de transport.
De belle rencontre à Genève
Et pourtant, ce n’était pas gagné, on m’avait prévenu que de conquérir le cœur des Suisses n’était pas si simple. J’ai très vite compris la réalité du terrain. Et pourtant, je suis un optimiste persévérant et bah! J’ai dû m’armer de patience pour favoriser de belle rencontre. J’ai rencontré l’équipe du Meetup Geneva WordPress. J’ai aussi rencontré Laura Nathalie l’été passé lors des meetups de nomades digitaux organisés par Xenia (Aux Bonheurs Nomades) à Genève, j’ai été séduit et inspiré par sa joie, son énergie et son lifestyle. Elle m’a fait rêver avec son périple en vélo dans la Suisse. Puis j’ai eu la chance qu’elle m’interviewe sur mon activité.
Dans cette interview, je lui parle de mes débuts en tant que freelance, du fait d’être papa et entrepreneur, de ma façon de trouver des clients, de ma méthode d’enseignement et de mes projets géniaux comme le Creative trucks et de ma philosophie d’être toujours dans le partage.
P.S.: petit rappel, tu peux écouter ces interviews sur n’importe quelle application de podcast en cherchant « explorateurs de liberté » ou bien « Laura Nathalie«
Podcast à écouter
Conclusion
Le plus grand ennemi à la réalisation de nos rêves, c’est nous-même. Alors crois en toi et fonce!
Pour connaitre la suite de mes aventures, il faudra me suivre sur un prochain article.
Rêve bien et à bientôt!